L'homme : cadre géographique

L'homme : cadre géographique

L'homme : cadre géographique

Dès la préhistoire, les hommes s'installent au bord de l’eau et naviguent.

La mer, le sable, la rivière : ressources et contraintes

Il n’est pas étonnant de découvrir des traces de présence et d’activités humaines au bord des rivières. La présence de sites archéologiques chronologiquement distincts dans le lac de Sanguinet s’explique par la mise en place du plan d’eau durant les trois derniers millénaires. Cette extension semble s'être mise en place par étapes pendant la période qui débute à la fin des temps préhistoriques et se termine à l'époque moderne. L’histoire des populations de la zone littorale aquitaine est indissociable de celle de la formation des lacs. Les cartes anciennes de l’Aquitaine montrent que les lacs et les étangs n’existent que depuis  le  XIXe siècle. Avant cela, à leur place de petits fleuves se jetaient directement dans l’océan Atlantique qui depuis environ 4000 avant J.-C. avait atteint son niveau actuel.

Au cours du temps, l’embouchure de ces petits fleuves côtiers s’est fermée en raison de la mise en place de barrières de sable sous l’action des courants océaniques du Golfe de Gascogne, des dépôts alluvionnaires de l’ensemble du réseau fluvial aquitain (essentiellement celui de la Garonne) et des vents d’ouest dominants. Les rivières côtières voient leurs estuaires s’obstruer progressivement, leurs seuils d’écoulement se surélever provoquant à l’est de ces barrages naturels des accumulations d’eau douce. Ces barrages de sables ont permis la formation des lacs aquitains et, avec eux, un ensemble de zones humides (lacs, étangs, marais). Devant la progression des zones humides, les hommes installées sur les rives des cours d’eau qui avaient un écoulement direct vers l’océan ou en bordure des premiers plans d’eau, ont dû s’adapter à leur environnement en déplaçant leurs habitats vers l’amont. Aujourd’hui, des canaux et des écluses réalisés à la fin du XIXe siècle permettent de stabiliser de possibles variations des niveaux d’eau des lacs.

Dans le cas de Sanguinet, la Gourgue, à l'origine de la formation du lac de Sanguinet, a été séparée de l’océan par un cordon dunaire formant un barrage naturel à l’origine du lac. Les prospections et les campagnes de fouilles menées depuis 1978 sur 5 km, sur la partie orientale de la rive gauche de la vallée aujourd'hui ennoyée confortent les études géologiques en permettant de situer le niveau du plan d’eau à divers moments de son évolution. De longues périodes de stagnation du plan d’eau ont dû favoriser l’installation de sociétés anciennes aux abords de ce lac en mutation mais au fur et à mesure de la montée du niveau de l’eau, les habitants ont dû reculer leurs zones d'implantation de l'ouest vers l’est. 

Aujourd’hui, le lac de Sanguinet, le plus important des lacs aquitains au sud du Bassin d'Arcachon, est situé entre le pays de Buch et de Born à la frontière des départements des Landes et de la Gironde. Il continue d'être alimenté par la rivière, la Gourgue à l’origine de sa formation. Il a atteint une superficie de 58 km2 et une profondeur maximale de 25 m. Des canaux et des écluses réalisés à la fin du XIXe siècle stabilisent de possibles variations des niveaux d’eau.

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